Archives mensuelles : mars 2012

L’Enfant des Cimetières de Sire Cédric

L’Enfant des Cimetières, de Sire Cédric (one shot, éditions du Pré aux Clercs)

David, jeune photographe pour un journal local, va se retrouver plongé au cœur d’une étrange affaire mêlant légende urbaine, meurtre et ésotérisme.
Des crimes sordides parfois maquillés en suicide, des ombres qui rampent et gémissent en attendant de plonger leurs crocs acérés dans votre chair, une équipe de police totalement désabusée… que se passe t–il donc dans cette ville pourtant si paisible avant que quelqu’un n’évoque, pour la première fois depuis des années, la terrible histoire de « l’enfant des cimetières » ?

 

Je me dois d’être honnête avec vous, chères lecteurs. Lorsque j’ai ouvert ce livre pour la première fois, je suis partie avec une idée préconçue. Je ne connaissais de Sire Cédric que son livre « Angemort », que j’avais lu avec un peu de mal (certains passages étant vraiment difficiles à lire, selon moi, car beaucoup trop sexuels (voir pornographiques à certains moments)). De plus, pour l’avoir rencontré ou aperçu à plusieurs reprises, il me semblait que Sire Cédric devait être avant tout un personnage plutôt qu’un auteur.

Lorsque j’ai commencé ma lecture, je n’espérais que deux choses : que ce livre ne soit pas à l’image d’Angemort, et que Sire Cédric arrive à me transporter suffisamment pour me faire oublier son personnage.
Deux jours ont suffit pour que je parvienne à la fin de ce livre, et je dois dire, de façon très très enthousiaste, que le paris est largement gagné et mes craintes loin derrière moi.

Pourtant, l’ombre d’Angemort planait sur le prologue, qui nous raconte l’enfantement et la naissance d’un démon, ou comment une démone se fait mettre enceinte par des morts. Réjouissant.

Cependant, j’étais loin d’imaginer ce qui allait suivre. Dès le premier chapitre, le lecteur est plongé dans un univers on ne peut plus … « normal ». Le décor est rapidement planté. Le journaliste, David Ormeval arrive sur une scène de crime effroyable pour prendre des photos, en compagnie de son amie et collègue Aurore, tout deux travaillant pour un journal local. Deux, trois clichés photographiques plus tard, le mal était fait : les deux amis seront inévitablement mêlés, et bien malgré eux, à cette affaire.

S’en suit alors des découvertes macabres, des coïncidences trop grosses pour être vraies, une enquête de police qui avance trop lentement, et ce mystérieux personnage adolescent albinos qui semble être le lien entre toutes ses histoires peu ordinaires.
De son côté, David mène l’enquête, et il a une bonne raison pour ça (à vous de lire et de découvrir laquelle). Et ses découvertes vont le mener au-delà de la réalité. (Un des passages les plus jubilatoires pour moi est celui durant lequel David cherche des réponses dans le Necronomicon, d’H.P Lovecraft, dont la description n’est pas sans nous rappeler l’édition parue aux éditions du Pré aux Clercs (on imagine donc ici un clin d’œil à peine voilé à la maison d’édition de l’auteur), ainsi que la mention des deux livres d’Allan Kardec, le Livre des Esprits et le Livre des Médiums. Deux références en matière d’ésotérisme.

Le récit est rythmé et le déroulement énergique. Pas une minute de répit ne sera accordée aux protagonistes. Vers la fin du roman, on se demande même comment fait David pour se tenir encore débout (l’auteur lui a vraiment fait subir tout ce qu’il pouvait subir). L’histoire n’a rien de prévue à l’avance, pas une seule fois vous ne pourrez vous dire « je m’en doutais ». Le tout étant placé dans un environnement et une époque très actuelle pour accentuer l’idée que tout ceci pourrait être tiré d’un fait réel.
Le style d’écriture est plutôt fluide et agréable. Cependant, il faut avoir le cœur bien accroché car ce livre contient  » de nombreuses scènes de violence et de sang », comme disent les jeux vidéos… Mais une fois que vous aurez commencé la lecture, comme moi, vous ne saurez plus vous arrêter.

En clair, ce roman est une belle réussite, mais également une très bonne surprise pour moi. Merci à l’auteur d’avoir réussi à me captiver autant.
Ainsi, il est maintenant certain que derrière le personnage charismatique de Sire Cédric se cache un artiste très talentueux.

Pour qui : Ce livre s’adresse principalement à ceux qui aiment les histoires avec beaucoup d’action, d’ésotérisme, les histoires sombres.
Ce livre n’est quand même pas à mettre dans les mains de trop jeune personne.

Les + : un récit rythmé, une histoire peu banale, de l’ésotérisme maitrisé et pas cliché.

Les – : les litres de sang présent dans ce livre peuvent heurter les plus sensibles

Infos pratiques :

Broché: 427 pages
Editeur : Le Pré aux Clercs (5 mars 2009)
Collection : Thriller gothique
Langue : Français
ISBN-10: 2842283570
ISBN-13: 978-2842283575

Par Rowena

Possession de Peter James

Possession, de Peter James (One shot – éditions Milady)

Possession raconte la vie plutôt extraordinaire d’une mère de famille divorcée après la mort de son fils unique.
Alex, qui travaille dans une maison d’édition, apprend un jour que son fils de 20 ans, Fabian, vient de mourir en France dans un accident de voiture.
Or, cela est impossible, car Alex a vu Fabian le matin même.
Elle devra pourtant se rendre vite à l’évidence, et les fréquentes apparitions du garçon vont bientôt la faire plonger dans un univers cauchemardesque où l’attend un terrible secret.

Cet ouvrage, le premier de Peter James à passer dans nos mains, est assez particulier.
Impossible de dire si on l’a aimé ou pas.
En effet, l’histoire est intéressante bien que peu originale, et racontée de façon cinématographique.
Pourtant, le style est assez lourd, sans doute pour créer une atmosphère pesante, mais on a du mal à entrer dedans. On se demande si Alex n’est tout simplement pas une folle à lier plutôt qu’une mère aimante. On doute de nombreuses fois sans jamais avoir de véritable réponse.
Et c’est justement ce qui fait cruellement défaut à l’ouvrage : il n’a pas de fin.
En plus d’être attendue, la chute nous donne la désagréable impression d’être revenu au point de départ, et de ne pas du tout avoir progressé dans la lecture. On en vient donc à se demander à quoi peut bien servir le livre, puisqu’il n’apporte rien.
Quant à la galerie de personnages, ils sont plutôt sans relief. Même le fantôme, Fabian, ne parvient pas à nous intéresser plus de quelques pages. On a tout d’abord pitié de lui, puis il devient comme son rôle : insipide et transparent.
A noter toutefois des scènes intéressantes, comme les séances de spiritisme et d’exorcismes qui donnent quand même la chair de poule.
Mais malgré cela, on a l’impression d’observer un psychodrame derrière une vitre sans teint du début à la fin. Particulier.

Pour qui : Les adeptes de Thriller, ceux qui aiment les fantômes et prendront plaisir à lire l’ouvrage la nuit. Ceux qui aiment les histoires où se mêlent enquête et secret de famille.

Les + : Une atmosphère pesante, un style très imagé qui fait penser à un film.

Les – : Une histoire peu originale, des personnages insipides, l’ouvrage pose de nombreuses questions auxquelles il ne répond pas ou reste dans le flou.

Infos pratiques :

Broché: 413 pages
Editeur : Milady (5 septembre 2008)
Collection : POCHE
Langue : Français
ISBN-10: 2811200258
ISBN-13: 978-2811200251

« Entrées précédentes