L’Alchimiste De Paulo Coelho
L’Alchimiste, de Paulo Coehlo (one shot, éditions J’Ai Lu )
Croire en ses rêves, écrire sa légende personnelle et ne jamais renoncer, voilà ce que va apprendre le jeune berger. Et si finalement le bonheur était à côté de nous ? Il n’y a de bonheur que la définition que l’on s’en fait.
Avec L’Alchimiste, Paulo Coelho nous offre un conte philosophique et poétique. La lecture se fait assez rapidement mais les nombreuses images et métaphores feront voyager tous les lecteurs. Le livre est une invitation à la réflexion sur sa propre existence et notre quête du bonheur. D’après les personnages, et par extension l’auteur, il faut que chacun accomplisse « sa légende personnelle ».
Pas évident lorsque l’on a le sentiment que cette légende doit se passer à l’autre bout du monde. D’ailleurs c’est bien ce que nous dit le livre : on peut trouver son bonheur au-delà des frontières alors que bien souvent il est à côté de nous qui ne le voyons pas. Toutefois ce n’est qu’en se déracinant un peu que l’on peut s’en rendre compte.
Le personnage de Santiago domine largement le récit. Ce dernier ne possède pas une personnalité très marquée de façon à faciliter l’adhésion du lecteur. Santiago et sa vie simple, c’est un peu chacun d’entre nous qui avons le livre en main. Les questions existentielles que se pose le berger sont également celles de bon nombre de lecteurs. Pas de quoi crier au génie de se côté là donc. Mais c’est tout à fait normal. En fait, la vraie figure du livre est celle qui lui a donné son nom ; l’alchimiste. Ce personnage possède un caractère mystique. Une présence à la fois sage, ancrée dans la réalité, et en même temps magique à la manière d’un Dumbledore. N’est-ce pas ce que l’on pense souvent des gens qui transforment notre vie ? Que leur intervention fut magique ou divine, et qu’ils ont possédé quelque chose de surnaturel qui nous a aidé à progresser sur notre chemin ?
Ce personnage est une fois encore une figure philosophique à lui tout seul et il fait automatiquement écho dans l’esprit des lecteurs. Parce que dans le fond, l’histoire de Santiago, c’est un peu celle de tout le monde, le voyage au bout du monde en moins.
Il suffit parfois de s’éloigner de quelques kilomètres en quête d’un trésor quelconque pour se rendre compte du trésor que l’on a laissé en partant. Mais quoi qu’il en soit, si l’on est persuadé de bien faire, alors il ne faut pas hésiter à se lancer dans le voyage car on en sortira forcément grandi. Ainsi va la morale de cet ouvrage frais et écrit dans un style sobre et efficace.
Paulo Coehlo livre ici une oeuvre universelle facile à comprendre et très attachante.
Une agréable découverte, à recommander.
Broché: 190 pages
Editeur : J’Ai Lu (15 mai 1996)
Collection : J’ai lu Roman
Langue : Français
ISBN-10: 2290004448
ISBN-13: 978-2290004449