Archives mensuelles : mars 2012

L’Alchimiste De Paulo Coelho

L’Alchimiste, de Paulo Coehlo (one shot, éditions J’Ai Lu )

Santiago est un jeune berger andalou sans histoire jusqu’au jour où se met en tête de trouver un trésor enfoui sous les pyramide d’Egypte. Santiago part alors en quête de ce mystérieux trésor et rencontrera sur sa route un alchimiste qui va bouleverser sa vie.
Croire en ses rêves, écrire sa légende personnelle et ne jamais renoncer, voilà ce que va apprendre le jeune berger. Et si finalement le bonheur était à côté de nous ? Il n’y a de bonheur que la définition que l’on s’en fait.

Paulo Coehlo est un auteur brésilien très connu mais que nous avons découvert à la lecture de cet ouvrage, par ailleurs son tout premier.
Avec L’Alchimiste, Paulo Coelho nous offre un conte philosophique et poétique. La lecture se fait assez rapidement mais les nombreuses images et métaphores feront voyager tous les lecteurs. Le livre est une invitation à la réflexion sur sa propre existence et notre quête du bonheur. D’après les personnages, et par extension l’auteur, il faut que chacun accomplisse « sa légende personnelle ».
Pas évident lorsque l’on a le sentiment que cette légende doit se passer à l’autre bout du monde. D’ailleurs c’est bien ce que nous dit le livre : on peut trouver son bonheur au-delà des frontières alors que bien souvent il est à côté de nous qui ne le voyons pas. Toutefois ce n’est qu’en se déracinant un peu que l’on peut s’en rendre compte.
Le personnage de Santiago domine largement le récit. Ce dernier ne possède pas une personnalité très marquée de façon à faciliter l’adhésion du lecteur. Santiago et sa vie simple, c’est un peu chacun d’entre nous qui avons le livre en main. Les questions existentielles que se pose le berger sont également celles de bon nombre de lecteurs. Pas de quoi crier au génie de se côté là donc. Mais c’est tout à fait normal. En fait, la vraie figure du livre est celle qui lui a donné son nom ; l’alchimiste. Ce personnage possède un caractère mystique. Une présence à la fois sage, ancrée dans la réalité, et en même temps magique à la manière d’un Dumbledore. N’est-ce pas ce que l’on pense souvent des gens qui transforment notre vie ? Que leur intervention fut magique ou divine, et qu’ils ont possédé quelque chose de surnaturel qui nous a aidé à progresser sur notre chemin ?
Ce personnage est une fois encore une figure philosophique à lui tout seul et il fait automatiquement écho dans l’esprit des lecteurs. Parce que dans le fond, l’histoire de Santiago, c’est un peu celle de tout le monde, le voyage au bout du monde en moins.
Il suffit parfois de s’éloigner de quelques kilomètres en quête d’un trésor quelconque pour se rendre compte du trésor que l’on a laissé en partant. Mais quoi qu’il en soit, si l’on est persuadé de bien faire, alors il ne faut pas hésiter à se lancer dans le voyage car on en sortira forcément grandi. Ainsi va la morale de cet ouvrage frais et écrit dans un style sobre et efficace.
Paulo Coehlo livre ici une oeuvre universelle facile à comprendre et très attachante.
Une agréable découverte, à recommander.

Pour qui : L’ouvrage est universel donc il se recommande à tous les lecteurs en âge de comprendre les métaphores et capables de faire le point sur leur propre vie.

Les + : Un conte philosophique poétique, une invitation au voyage et à la réflexion sur la propre condition du lecteur, un style fluide et facile à comprendre, sans lourdeur ni figures de styles inutiles. Les personnages ne possèdent pas une personnalité très fouillée mais ils renvoient à la simple condition humaine. Ce ne sont pas des héros surnaturels.

Les – : Pour lire l’ouvrage et l’apprécier pleinement, il faut être capable de comprendre les métaphores sur la vie et pouvoir faire une introspection. En clair : avoir un minimum de vécu.

Infos pratiques :

Broché: 190 pages
Editeur : J’Ai Lu (15 mai 1996)
Collection : J’ai lu Roman
Langue : Français
ISBN-10: 2290004448
ISBN-13: 978-2290004449

La Vampire de Paul Féval

La vampire, de Paul Féval (éditions des Mille Saisons).

Paris, 1804. Dans les rues sombres et glacées, il semble qu’un complot se prépare contre le général Bonaparte alors premier consul. La police peine à retrouver les supposés rebelles.
Pendant ce temps, des faits étranges sont constatés. On parle d’une troublante jeune femme aux méfaits encore plus mystérieux. Certains la voient blonde, d’autre brune… a-t-elle une sœur ? Et cette phrase qui revient souvent en parlant d’un retour en Allemagne est-elle annonciatrice d’un terrible présage ?
Cette femme à la beauté extraordinaire finit par éveiller les soupçons, d’autant plus qu’on raconte une drôle d’histoire à propos d’une vampire qui vit avec la chevelure de ses victimes… et si c’était elle ?

Avec ce roman écrit par Paul Féval au 19ème siècle et servit par une magnifique couverture signée Bruno Wagner, les éditions Mille saisons font le choix d’une littérature différente : celle d’un auteur qui a déjà vécu en son temps et n’est pas un jeune français contemporain. On ne compte d’ailleurs plus le nombre de rééditions de l’ouvrage.
Ce roman de littérature classique est assez difficile à aborder lorsqu’on sort de plusieurs mois d’intensives lectures modernes. Toutefois, on finit par se laisser prendre dans le style développé et riche, propre à l’époque auquel il appartient.
Nous sommes rapidement plongés dans le vieux Paris, celui des années 1800 et de sa vie trépidante mêlée de complots et d’histoires d’amants passionnés. Le style de l’auteur est intéressant car il propose une mise en abyme du récit. Cela signifie que nous avons à de multiples endroits des récits dans le récits. Un effort de concentration est donc à fournir mais cela ne fait que rendre plus « vivant » cette histoire de vampire.
D’ailleurs, nous pouvons noter le charme romantique qui se dégage de cette dernière. Jusqu’aux dernières pages, le lecteur se demande s’il s’agit bien d’une créature du diable et non du fruit d’une simple rumeur. Une pauvre femme dont le seul crime serait d’être belle. A vous de lire pour avoir le dernier mot. Toujours est-il que Paul Féval nous offre une interprétation toute personnelle de cette créature mystique et semble apporter un souffle moderne à un personnage qui s’enfonce dans les clichés et les reprises au fil des publications.
Malgré la difficulté apparente du texte, nul doute que les éditions des Mille Saisons ont eu raison de faire ce choix. Le Paris du 19ème siècle a beaucoup trop de charme pour que l’on se prive d’un petit voyage dans le temps.

Pour qui : Les lecteurs lassés de la littérature vampirique actuelle. Ceux qui aiment les histoires d’amour gothiques et romantiques.

Les + : Le paris du 19ème siècle fidèlement décrit nous plonge aussitôt dans l’ambiance romanesque. Une importante galerie de personnages hauts en couleurs. Le rythme soutenu ne donne pas l’occasion de s’ennuyer, et le style de « mise en abyme » du récit le rend particulièrement vivant.

Les – : Le fait d’être un texte classique peut le rendre difficile d’accès à ceux qui n’ont pas l’habitude de lire ce genre d’ouvrage où le style est moins léger que celui des romans modernes.

Infos pratiques :

Editeur : Editions des Mille Saisons (11 septembre 2009)
Collection : FANTASTIQUE
Langue : Français
ISBN-10 : 2918287032
ISBN-13 : 978-2918287032

« Entrées précédentes Derniers articles »