Bad Moon Rising 1 – Choc , de Marika Gallman
Choc, de Marika Gallman (partie 1 du feuilleton numérique Bad Moon Rising, éditions du Petit Caveau)
Bad Moon Rising est un feuilleton numérique en 6 parties racontant l’histoire peu ordinaire de Neela, attaquée une nuit de Lune Bleue puis recueillie par de mystérieux personnages…
Je remercie les éditions du Petit Caveau pour cette découverte feuilletonesque. Avec Choc, je découvre la plume de Marika Gallman dont j’ai tant entendu parler pour sa série Maeve Regan, publiée à l’origine au Petit Caveau avant d’être reprise par Milady.
Cette première partie est très courte, et on plonge assez vite dans l’ambiance. Dès le départ, l’accent est mis autour de l’astre lunaire et l’on sait que quelque chose de louche se trame. L’atmosphère, au départ celle d’un banal quotidien, est en toute logique légère et frivole. Cependant, elle s’alourdit au fil des phrases et des doutes qui s’immiscent dans l’esprit de Neela pour faire monter la tension à la fois chez l’héroïne mais aussi le lecteur.
Vers le milieu du texte, le moment pressenti survient et Neela se fait attaquer par une créature étrange. C’est là que l’action et le récit commencent véritablement.
A défaut de me surprendre, cette entrée en matière m’a étonnée.
Cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord le style de l’auteur. Le texte est écrit à la première personne du présent et certaines formules sonnent de ce fait de manière inhabituelle comme « je dis » au lieu de « dis-je ». Mais finalement on s’habitue assez vite pour que cela ne soit qu’un détail. L’ensemble est fluide et surtout très simple. Pas de phrases lourdes ni de tournures ampoulées. Ici on est dans une lecture légère, brève, presque un témoignage en temps réel. On a clairement affaire à une lecture pour se détendre et non se prendre la tête. Bon point.
Ensuite, la figure du vampire m’a laissée perplexe. Certes, j’imagine qu’il est très difficile d’innover dans un domaine où on a l’impression que tout a déjà été écrit. Mais ici le vampire ressemble plus à un zombie qu’à un vampire. Il s’agit presque d’un zombie avec des canines. On nous dit que la créature est un vrai bloc de chair en putréfaction qui se jette sur ses victimes pour les dévorer. L’odeur est pestilentielle, le monstre doté d’une force surhumaine… et là je ne peux m’empêcher de penser à Roméro, Darabont et Kirkman. Un Walking Dead version vampire ? Est-ce volontaire ? Je l’ignore, mais j’ai été plutôt surprise par ce choix dont je ne sais que penser.
La fin du texte laisse l’héroïne et le lecteur dans une forme de confusion habilement créée (mais je ne vous dis pas pourquoi, ce serait dévoiler l’intrigue). Cet effet est bien entendu fait pour donner envie d’aller plus loin, de lire la suite. Est-ce efficace ?
J’avoue que je ne sais pas trop. Je ne sais pas exactement quoi penser de ce premier morceau parce qu’il m’est apparu extrêmement court. C’est un peu comme essayer de se faire un avis sur les 3 premières pages d’un roman. On a ici une mise en bouche qui remplit bien son rôle puisqu’on nous présente l’héroïne, une situation banale où tout bascule, des ennemis potentiels et une foule de questions sans réponse, mais l’ensemble est bien trop court pour que je puisse vraiment entrer dans l’histoire et me prendre au jeu. Je suis pour l’instant restée en dehors, ne parvenant pas à m’attacher à l’héroïne et son amie, ni à ce qui leur arrive.
Afin de me faire mon propre avis sur le feuilleton, il est évident qu’il me faut en savoir plus et aller plus loin. La parution toute récente de la suite, Déni, est donc la bienvenue. Cette seconde partie me permettra sans doute de me faire une idée de ce que je peux penser de l’héroïne et de son destin.
Pour qui : Les lecteurs qui aiment la Bit-Lit et les histoires dynamiques où les rebondissements sont fréquents.
Les + : Un style léger et agréable, une atmosphère bien décrite et une première partie qui rempli très bien sa fonction d’introduction. Le cadre est posé et l’intrigue se met rapidement en place.
Les – : La taille du récit, trop court pour que l’on en sorte avec une envie d’arrêter la lecture ou de poursuivre. Même si l’univers est placé, l’héroïne et son sort n’ont pas encore beaucoup d’importance.
Infos pratiques
Epub sans DRM
Environ 14 pages