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Star Wars épisode 1 : La menace fantôme, de Terry Brooks

Dans une galaxie lointaine, très lointaine, vit un jeune garçon esclave qui rêve d’aller parcourir l’univers à bord d’un vaisseau spatial.
Pendant ce temps, deux jedis sont chargés de protéger une princesse au coeur d’un incident diplomatique qui pourrait bien se transformer en guerre.
La galaxie est secouée, oui, et les choses ne pourraient bien être qu’à leur début, car la Force semble s’être réveillée d’une manière inattendue.

ROMAN COUP DE COEUR

Avant de commencer cette chronique, je précise que je n’ai pas lu cet ouvrage, mais que je l’ai écouté. Il s’agissait en effet d’un audiobook envoyé par Lizzie (Lisez) que je remercie pour cette belle découverte.
Je partais avec un avantage qui pouvait aussi être un inconvénient : je suis fan de la série, et des films (les 6 premiers, du moins). Ce pouvait être un avantage pour me faire partir avec un a priori positif, ou un inconvénient car mon degré d’exigeance n’en serait que plus haut.
Et dire que j’ai été enthousiasmée par cette lecture audio est un petit mot. J’ai A-DO-RÉ !
Premièrement parce que c’est bien écrit. Le texte est riche, facile à comprendre, les tournures de phrases sont claires, on sent que chaque personnage a sa propre personnalité et on replonge très facilement dans l’ambiance si particulière de la saga. Oui, j’ai déjà vu le film plusieurs fois et pourtant je ne me suis pas ennuyée à me replonger dans ce texte, qui apporte une dimension supplémentaire à l’oeuvre originale. On s’attarde d’avantage sur les émotions et sentiments des protagonistes, comme Anakin et sa mère, les images sont remplacées par des descriptions très immersives qui vous plongent littéralement au coeur des planètes, là où le film ne fait que vous les exposer passivement. L’ensemble du texte reste très visuel. On sent parfois que le film a inspiré le texte mais c’est tout à son honneur. Je n’ai eu aucun mal à me représenter les personnages et les décors.
D’ailleurs, le scénario est parfaitement bien scénarisé, gardant une certaine tension tout au long du titre, pour exploser à la fin dans un affrontement exaltant.
L’histoire est bien sûr la même que celle du film, elle ne surprendra donc pas les lecteurs qui ont déjà vu la saga, mais j’ai apprécié la revivre. J’ai frissoné, j’ai souris, j’ai eu peur, et j’ai été triste en même temps que les héros.
D’autant plus que, comme je l’ai écrit, j’ai découvert ce texte en audio. Et là, c’est un vrai coup de coeur !
Je pense que j’aurais apprécié le texte par ses mots, la richesse de son vocabulaire et son côté immersif, mais l’audio apporte une dimension supplémentaire à laquelle j’ai encore plus adhéré.
Tout d’abord surprise par le timbre d’Emmanuel Dekoninck, que je ne connaissais pas, je me suis vite laissée emporter par sa voix et ses modulations. En plus, les fichiers comportent quelques jingles musicaux parfaits pour vous replonger dans l’ambiance du film.
Emmanuel Dekoninck lit très bien, adapte sa voix aux différents personnages, leur donnant une profondeur très réaliste, y compris les personnages féminins qui ne sont pas travestis. Sa diction est claire et fluide, ni trop lente, ni trop rapide, c’était très agréable à écouter.
L’ensemble de la lecture fait plus de 10h et j’ai eu l’impression d’être dans le film pendant 10h. Un régal ! C’était toujours un plaisir de me plonger dans cette oeuvre où les mots et le son venaient nous plonger pour nous emporter avec eux dans cet univers si particulier. La dimension politique n’est pas oubliée et pourtant les lecteurs qui aiment moins cet aspect dans les livres ne seront pas perdus. Il y a aussi beaucoup d’action et de l’humour avec le personnage de Jar Jar. En tout cas j’ai beaucoup ri !
Bref, comme vous l’aurez compris, j’ai tout aimé dans cet audiobook. Et cela m’a donné envie d’en écouter beaucoup d’autres. Après tout, à l’origine, les histoires étaient racontées à l’oral, et je trouve ça intéressant de pouvoir y revenir parfois. L’expérience me plaît de plus en plus, surtout quand elle est bien faite.

Pour qui : pour les fans de la série comme les novices qui voudraient découvrir l’histoire.

Les + : un texte riche et fluide, bien écrit et très bien lu, très immersif, avec des personnages sympathiques aux personnalitées différentes. On comprend les enjeux et on frémis avec les personnages. En plus, les fichiers audios sont enrichis de petits jingle et le lecteur sait moduler sa voix pour incarner les différents prtagonistes.

Les – : je n’en ai pas trouvé, c’est un coup de coeur.

Infos pratiques
EAN : 9791036617348
Façonnage normé : MP3
Durée : 614 min
Collection : Star Wars – saga Skywalker
Date de parution : 10/11/2021

Dune, de Frank Herbert (T1 de la série Dune)

Dune, de Frank Herbert (tome 1 de la série Dune, éditions Robert Laffont)

La famille Atréides hérite de la part de l’Empereur, d’une planète hostile où règne le désert, d’horribles vers géants, et une poignée d’hommes et de femmes libres.
Paul, adolescent à la destinée incroyable, va devoir apprendre à gérer ce qu’il est, et faire ce qu’on attend de lui. A moins qu’il ne prenne lui-même son destin en main pour mener les peuples vers un avenir moins sombre que ce qu’il a pu apercevoir dans ses visions.

Il n’est pas facile de résumer Dune, pour tout un tas de raisons.
Mais est-il encore besoin de le faire ? Vu le batage médiatique autour du texte grâce à la sortie du film, j’aurais peut-être pu me passer de faire cet exercice.
Néanmoins, si le titre est si difficile à résumer, c’est bien parce qu’il est écrit d’une manière peu commune, et raconte une histoire qui ne l’est pas moins.
Je me suis plusieurs fois interrogée sur le parcours professionnel de Frank Herbert : venait-il du milieu du cinéma avant d’écrire ?
Pas du tout. Il a toujours été dans la littérature (journaliste) et a toujours écrit.
Dune est pourtant un texte hautement visuel, il est évident qu’une adaptation au cinéma aurait pu mettre ce texte en valeur. Et pour cause : le style est parfois proche de celui d’un scénario, ou d’un script, plus que celui d’un roman.
On y lit une succession de scènes, souvent plates, où l’on passe d’un plan à un autre à travers les yeux des personnages, qui se jaugent sans cesse, se parlent intérieurement, réflechissent… On est dans une forme d’écriture plutôt passive, contemplatives, où on nous décrypte des voix, des attitudes, des pensées… plutôt qu’un récit d’action. Le narrateur lui-même « saute » d’un personnage à un autre au fil des phrases et je dois reconnaître avoir été perdue plusieurs fois. Idem sur la chronologie qui passe parfois des années sans une seule indication temporelle.
En vérité, mon sentiment global est celui de la confusion. J’ai trouvé l’histoire, le style… un peu confus. Je n’ai pas toujours bien compris les motivations des uns et des autres, ni même le but de l’histoire. Je ne voyais pas très bien où l’auteur voulait nous mener, et à quoi cette lecture « servait ». A la place, j’ai eu l’impression de lire une succession de scènes d’intrigues comme si j’avais simplement été parachutée au milieu d’elles.
Ainsi, on ne connait pas vraiment les personnages, on ne s’y attache pas beaucoup non plus. L’histoire d’amour entre Paul et Chani n’est que survolée, le duc Léto est assez vite mis à la marge… si bien que lorsque des drames surviennent, ils m’ont laissé indifférente.
Aussi, l’idée d’une planète aride où l’eau est une ressource précieuse, avec ses rites et ses coutumes, m’a beaucoup plu. En revanche, je n’ai pas du tout senti la chaleur étouffante du désert, ni le soleil, la poussière… J’aurais aimé me sentir oppressée à la lecture, mais ce ne fut pas le cas.
Les personnages, comme je le disais, ne m’ont pas été très attachants. J’ai apprécié voir des personnages féminins forts, mais je me suis demandée s’ils l’étaient vraiment, au bout du compte. Je n’ai pas bien compris pourquoi faire avoir un fils à Paul (pour le traitement qui en est fait dans le livre), ni même pourquoi la petite Alia est si particulière. En soit, beaucoup de choses n’ont pas été expliquées et j’ai eu du mal à y adhérer.
Quant à Paul, je ne l’ai vraiment pas trouvé attachant du tout. On nous le présente comme un adolescent mais il ne fait qu’agir en adulte, avec un phrasé et des pensées beaucoup plus sages que tous les adultes qui l’entourent. Je veux bien qu’il soit hors normes, mais là encore l’histoire ne s’attarde pas assez sur ce fait pour crédibiliser l’ensemble. Paul fait l’objet d’un culte, il est présenté comme un messi et compte de nombreux adeptes, un peu malgré lui.
Finalement, je me demande si Paul n’est pas une sorte de mise en abime de l’oeuvre : quelque chose de plutôt moyen mais qui, parce qu’il compte des adeptes qui y croient avec ferveur, parviennent à créer un culte. C’est la force de conviction des adeptes qui hissent Paul jusqu’à un haut niveau, alors qu’il aurait pu rester dans l’anonymat. C’est parce que dès le début on nous le présente comme un être exceptionnel que nous intégrons le fait qu’il l’est. Mais le livre, en lui-même, peine à nous en convaincre dans ce qu’il a à nous montrer (en tout cas ce fut mon cas, Paul bénéficiant souvent de mentors pour le tirer de quelques mauvais pas, et a part sa capacité à lire l’avenir, je n’ai pas senti d’autres qualités héroïques. D’ailleurs, les mediums ne sont pas souvent des héros dans la plupart des cultures et récits).
Enfin, un autre point que je souhaite soulever, parce que je suppose que l’on va rebondir dessus : le roman se termine par une série d’annexes, de cartes et un lexique. Ok pour le lexique, je m’en suis servie quelques fois. Or, je n’ai pas lu les Appendices à la fin du roman (je devais rapidement partir plusieurs jours après la fin de ma lecture et je ne pouvais emporter ce volumineux ouvrage) car j’estime que si l’auteur a besoin d’un dossier supplémentaire pour expliquer son univers, alors c’est qu’il manque quelque chose à l’histoire originale. Je lirai ces informations supplémentaires à mon retour, qui me permettront peut-être d’en apprendre plus sur la temporalité de l’histoire, les personnages et leurs motivations (pourquoi les Atreides et les Harkonnens se détestent-ils autant ??).
Dune restera pour moi une oeuvre singulière dans le paysage littéraire de SF. Il faut la lire pour la comprendre. Même si j’ai passé un bon moment, elle ne marquera pas mon esprit comme ont pu le faire les séries de Peter F. Hamilton ou encore Arthur C. Clark.

Pour qui : les lecteurs qui veulent découvrir les grandes oeuvres du genre, ou ceux qui ont vu le film.

Les + : de bonnes idées, un environnement original qui ne donne pas d’impression de déjà-vu.

Les – : un style particulier qui peut dérouter le lecteur, une impression un peu confuse, les motivations des uns et des autres ne sont pas toujours très claires, et Paul est largement sur-côté si je me base uniquement sur les faits rapportés dans le livre.

Infos pratiques
Éditeur ‏ : ‎ Robert Laffont; Special édition (1 octobre 2020)
Langue ‏ : ‎ Français
Relié ‏ : ‎ 720 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2221249488
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2221249482

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