Connexion avec LaMort de Michaël Sailliot
Connexion avec LaMort, de Michaël Sailliot (one shot, éditions Caliphae)
Une bande de jeunes garçons vivent leur vie tranquillement, partagés entre leur vie quotidienne, leurs études, les filles, les jeux… jusqu’au jour où tout va basculer.
Qui aurait pu se douter qu’en offrant un téléphone portable à leur fils, les parents de Sébastien signaient son arrêt de mort ? Qui aurait pu penser qu’à force de manger des barres chocolatées, Richard allait précipiter sa porpre fin?
Les morts suspectes s’enchainent, dans le nord de la France. Et Seth, l’un des ados de la bande, sait qu’il sera le prochain s’il ne fait rien pour éliminer l’effroyable chose qui se nourrit des âmes de ses amis à travers les ondes des téléphones portables.
Il existe des créatures bien étranges, près de chez nous…
Connexion avec LaMort est le premier ouvrage de cet auteur français. Commençons par dire que la couverture ne lui rend pas justice. En effet, il y a peu de chance pour que nous prenions l’ouvrage en main s’il se trouvait dans un rayon. Le montage fait très amateur et l’on s’attend aussitôt à trouver un texte de médiocre qualité, publié chez un éditeur pas trop regardant.
Pourtant, au fil des pages, on se prend dans le texte qui est très bien écrit. L’auteur ancre son récit dans le quotidien banal d’adolescents du nord de la France pour mieux s’en détacher.
Le scénario semble un peu banal, mais il prend tout son intérêt à partir du moment où il devient plus sombre et mêle des créatures démoniaques, un chasseur de primes et des personnages aux dents longues.
Car oui, il y a de tout dans ce savoureux cocktail.
De plus, l’auteur sait nous surprendre tout au long du récit. Il ne balance pas toutes les données d’un coup mais nous les livre au fur et à mesure de l’histoire, si bien que si vous voulez cerner l’ouvrage, il vous faudra le lire dans son ensemble.
On est également très content de trouver dans le roman de nombreux clins d’œil, notamment à des groupes de musique tels que Metallica, Cradle of filth… ainsi qu’au maitre de la littérature fantastique : H.P Lovecraft.
Nous avons donc un roman très construit avec de la recherche. On sent que l’auteur a beaucoup travaillé pour donner à son histoire l’épaisseur qu’elle a. Les personnages sont eux aussi travaillés. On se prend de passion pour eux et on espère, malgré tout, que Seth et son parrain seront épargnés par l’horrible démon. Gabriel est lui aussi très énigmatique et on aimerait le connaître d’avantage. Les émotions sont présente tout au long de l’histoire et nul doute que les personnages ne vous laisseront pas indifférents.
Enfin, à noter la présence en fin de livre d’une nouvelle « bonus » intitulée Travers Sanglant, qui, même si elle n’est pas indispensable au roman, nous en apprend un peu plus sur une partie du récit restée dans l’ombre (on aurait préféré savoir ce qu’il est arrivé à Edith, par exemple, ou encore en apprendre plus sur la mystérieuse madame Notte).
Avec ce premier roman, Michaël Sailliot semble poser les bases d’un univers que l’on devine déjà bien construit. Un auteur à suivre, incontestablement.
Découvrez notre interview de Michaël Sailliot
Pour qui : Les fans de vampires, d’univers sombres et démoniaques.
Les + : Un roman captivant dont on a du mal à se détacher une fois commencé. L’histoire sort des sentiers battus même si elle semble commencer de façon très banale. Le récit est travaillé, tout comme les personnages, et l’histoire se dévoile petit à petit. La présence de créatures surnaturelles augmente l’intérêt du roman. On a envie d’en savoir plus.
Les – : Le style parfois un peu trop familier (avec l’expression « de suite » qui revient souvent). La nouvelle finale nous éclaire sur un point de l’histoire, mais pas celui qui nous rendait le plus curieux.
Infos pratiques :
Broché : 284 pages
Editeur : Caliphae (20 novembre 2009)
Langue : Français
ISBN-10: 2953368353
ISBN-13 : 978-2953368352