Vampireville, d’Ellen Schreiber

Les apprences sont parfois trompeuses, et la petite fête organisée au cimetière de Dullsville pourrait bien être le théâtre de la naissance de vampireville.
Rien de nouveau dans cette histoire, on y retrouve la même ambiance adolescente, les mêmes clichés gothiques, les mêmes personnages sans profondeur. Les actions s’enchaînent dans un style simple et fluide. On sent que le roman est pour un public jeune, c’est pourquoi je n’ai pas été particulièrement touchée par la série. Il manquait pour moi de la profondeur, de la surprise, l’ensemble étant un peu trop mièvre et cliché à mon goût.
Si jamais des adolescentes gothiques lisent cette chronique, je veux bien qu’elles me disent en commentaire si leur quotidien ressemble à celui de Raven, qui baigne dans la noirceur morbide du matin au soir, et ne semble s’intéresser qu’à ce qui possède des araignées ou des crânes.
Finalement, c’est ce qui m’a le plus gêné dans cette série : le manque de finesse. Les personnages sont beaucoup trop grossiers, les choses se passent trop rapidement, bien trop pour me faire adhérer, en tout cas. Je ne suis certes pas la cible mais les personnages sont lisses, manquent de failles et donc d’humanité.
Ce sont des vampires, me direz-vous, mais même ! Les humains sont aussi lisses que les vampires. Est-ce que les jeunes lecteurs sont incapables de comprendre des subtilités ? La littérature pour ado manque-t-elle d’ambition ?
Dommage en tout cas, car cette série avait du potentiel si on avait pris la peine de l’approfondir.
Broché: 224 pages
Editeur : Castelmore (19 août 2011)
Collection : Romans adolescents
Langue : Français
ISBN-10: 2362310248
ISBN-13: 978-2362310249