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Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll

Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll (tome 1 du diptyque Alice au Pays des Merveilles, éditions Pocket)

Alors qu’Alice est dehors avec sa soeur, elle est distraite par la vision d’un étrange lapin blanc. Décidée à mettre un peu d’aventure dans son ennuyeuse journée, la petite fille va suivre l’animal jusque dans son terrier, où elle va basculer. Elle arrivera dans un monde extraordinaire peuplé de créatures fantastiques.

Il est difficile de réellement chroniquer Alice au Pays des Merveilles. Premièrement parce que cette immense oeuvre a un succès tel que tout le monde la connait déjà ou presque, mais ensuite parce que la quantité d’articles a son sujet suffit à ne plus avoir rien à ajouter.
Le plus simple est peut-être de dire à quoi je m’attendais, et ce que j’ai trouvé.
On a déjà vu tellement de choses au sujet d’Alice… les produits dérivés sont partout, depuis presque la nuit des temps, si bien que ma rencontre avec ce personnage date de mon enfance, avec le film d’animation de Disney (une des rares VHS que j’ai usé à force de regarder).
J’ai toujours bien aimé Alice et je connais tous ces personnages les plus emblématiques. Qu’il s’agisse du Chat du Cheshire, du Lapin Blanc, de la Reine de coeur ou de la chenille bleue… je les visualise très bien dans mon esprit.
Pourtant, à presque 30 ans, je n’avais jamais lu l’oeuvre originale, celle qui a inspirée toutes les autres : le roman de Lewiss Caroll.
Autant dire que je ne m’attendais pas à une grande découverte lorsque j’ai entamé ma lecture, d’autant plus que l’ouvrage fait à peine une centaine de page. Lorsque je l’ai eu en main, il m’a fait le même effet que lorsque j’ai vu La Joconde pour la première fois au musée du Louvre : « tout ça…. pour une si petite chose ? ».
Je pensais donc lire un roman vieillot au style suranné et un peu ennuyeux, que le cinéma et le grand Walt auraient sublimés jusqu’au fantasme pour lui donner ses lettres de noblesse.
Pourtant non.
En fait, il ne serait pas faux de dire que j’ai aimé ce livre plus encore que le dessin animé usé de ma VHS (dont l’histoire est scrupuleusement respectée). Il tient toutes ces promesses, est agréable à lire dans sa traduction et entraîne vraiment le lecteur dans un monde onirique et poétique.
Je regrette juste de ne pas être bilingue car de nombreuses blagues ou insinuations se tiennent en anglais, mais n’ont aucun effet en français. L’oeuvre est ancrée dans son époque et demande pour la saisir pleinement de la connaître.
Les descriptions sont nombreuses et nous plongent au coeur du Pays des Merveilles. Le personnage d’Alice est très mature pour son âge, bien qu’elle ait parfois certaines réactions impulsives qui nous prouvent que l’auteur s’est inspiré d’une petite fille réelle. Je pense qu’il faut beaucoup de talent pour écrire autant de dialogues absurdes, et suivre un arc narratif à ce point décousu et lié. On pourrait croire, si l’on n’y prend pas grade, qu’il s’agit d’une suite de scènes décrites les unes après les autres sans aucun liant. Mais ce n’est pas le cas. On retrouve de tableau en tableau certains personnages et leurs motivations. La petite Alice est elle-même le fil conducteur et ses découvertes ont pour seul but de retrouver sa taille, ou la sortie de ce monde extraordinaire.
Il ne s’agit pas d’une histoire ordinaire et nul doute qu’elle fera plaisir aux petits et aux grands enfants. J’ai terminé ma lecture avec regret car ce monde agréable me manquait. Lewis Carroll n’a pas volé son succès.

Pour qui : les lecteurs qui ont envie de découvrir cette oeuvre monumentale et de plonger au coeur d’un monde onirique.

Les + : les personnages hauts en couleurs, les descriptions prenantes, le personnage d’Alice et le style d’écriture travaillé.

Les – : certaines blagues ou clin d’oeil sont ancrés dans leur époque et n’ont pas d’effet en français.

Infos pratiques
Poche: 128 pages
Editeur : Pocket (18 mars 2010)
Collection : Classiques
Langue : Français
ISBN-10: 2266197460
ISBN-13: 978-2266197465