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Ashwood, de C.J Malarsky

Ashwood, de C.J Malarsky (tome 1 de la duologie Ashwood, éditions du Chat Noir)

Willow est une adolescente un peu solitaire, adepte du look lolita, des couleurs vives et des tenues kawaii. Mais derrière l’apparente lumière se cache une part d’ombre : celle de la peur.
Le jour où Willow suivra son cousin dans un asile abandonné pour y faire des photos, elle ne se doutera pas qu’elle y laissera une partie d’elle-même.
Car les monstres sont tapis dans l’ombre, et ils ont faim. Prêts à tout pour lui voler son âme, ils ne reculeront devant rien. Et Willow sombrera, de plus en plus, dans le gouffre de la mort.
A moins qu’elle ne se réveille, dans tous les sens du terme.

J’ai aimé ce livre, vraiment beaucoup !
Pour être honnête, il faut que je vous dise que j’ai joué au jeu The Medium en début d’année. Un jeu vidéo plutôt narratif dans lequel vous incarnez Marianne, une medium, appellée en Pologne dans un orphelinat abandonné, jadis ravagé par les flemmes. Elle possède dans son bras un pouvoir étrange et, suivie par des papillons blancs, poursuit sa quête à travers les ombres, tentant d’échapper à un monstre noir et aux membres très longs qui veut l’embarquer dans son royaume.
Si je vous parle de ce jeu, c’est parce que les similitudes entre lui et Ashwood m’ont troublées tant elles sont nombreuses. Bien sûr, si je devais accuser l’une des oeuvres d’avoir repris l’autre, ce serait le jeu qui reprendrait le livre et non l’inverse puisque le jeu est sorti en 2021 et le roman en 2015.
Il n’empêche que j’ai beaucoup aimé le jeu, et que j’aim adoré me plonger dans ce livre qui m’a renvoyé dans ce jeu. J’ai retrouvé le plaisir que j’ai eu à jouer, mais en lisant ce livre.
Pour en revenir au livre en lui-même, c’est un roman d’ambiance plutôt bien mené. L’autrice joue avec le lecteur en nous promenant du rêve à la réalité sans cesse. Si de prime abord cela peut sembler brouiller, j’ai en revanche apprécié le fait que ce soit clair, fluide, et très visuel. Je n’ai jamais été perdue entre le vrai et le faux. Bien sûr, nous sommes les jouets de la narratrice, elle-même jouet des forces du mal. Alors on apprend et on découvre en même temps qu’elle, mais comme elle parvient toujours à faire la part des choses, nous aussi.
Il y a quelques clichés, bien sûr, par exemple le fait que l’adolescente soit une gothique lolita (cela n’apporte rien du tout à l’histoire), ou la petite romance qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Néanmoins, le roman se lit bien, s’apprécie tout autant, et j’ai passé un bon moment de lecture.
Côté scénario, on progresse bien et j’avais toujours envie de savoir « comment cela va se terminer ». Le suspense est maintenu jusque dans les dernières lignes.
La galerie de personnages est variée et a part la maman un peu étouffante, les autres protagonistes sont attachants et intéressants. L’univers créé par C.J Malarsky a du potentiel, ce que n’a pas manqué de souligner l’autrice en terminant son ouvrage par une phrase de cliffhanger dévoilant l’existence d’une suite.
Une suite qui, à l’heure où j’écris ces lignes, n’est toujours pas prévue (et peut-être même pas écrite).
Toutefois, cela n’empêche pas de lire cet ouvrage comme un one shot, si on ne tient pas compte de la dernière phrase ajoutée pour créer une ouverture, le livre se lit et s’apprécie tout seul.
C’est prenant les pages se tournent rapidement et vous promettent quelques heures de frissons dans les ténèbres d’Ashwood.
Tenterez vous le voyage ?

Pour qui : les lecteurs qui aiment les histoires mélancoliques/ténébreuses, les récits à l’ambiance feutrée, les intrigues en milieu confiné.

Les + : une intrigue bien menée, une ambiance intéressante et immersive, des personnages attachants.

Les – : le cliffhanger qui promet une suite pour l’heure inexistante, et la petite romance qui manque un peu de consistance.

Infos pratiques
Éditeur ‏ :
‎ Editions du Chat Noir (10 octobre 2018)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 252 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2375680936
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2375680933

Love in 56K, de Clémence Godefroy

Love in 56K, de Clémence Godefroy (one shot, éditions du Chat Noir)

Erika et ses copines font leur rentrée au lycée de Westbridge High. Cette année, les filles deviennent presque des grandes ! Erika veut donc prendre son indépendance.
Mais quand elle croise Scott Peterson, elle réalise à quel point le jeune homme a changé durant l’été. Désormais, il est absolument parfait à ses yeux ! Or, elle qui est plutôt timide et se réfugie dans les livres, ne sait pas comment faire pour le séduire, ni même si les signes qu’elle a l’impression de ressentir sont réels ou fictifs.
La vie d’une adolescente dans les années 1998/1999 n’est pas de tout repos, surtout à l’heure où arrive internet dans les foyers.

Petit roman adolescent, ce Love in 56k a su me séduire sans que ce ne soit pour autant un coup de coeur.
La promesse affichée du titre est de nous faire voyager dans le temps avec un retour en arrière à l’époque où internet commençait tout juste à faire son apparition. Erika, le personnage principal, va surfer et découvrir une communauté de fans écrivant des fanfictions sur l’univers d’un roman à succès.
J’ai apprécié l’ambiance très « Lizzie mcguire » qui se détache du livre. Je n’ai pas pu m’empêcher d’y penser, étant à peu près aussi âgée que le personnage à la même époque (un peu plus jeune, quand même !). On retrouve l’ambiance « groupe de filles » avec un garçon pour venir équilibrer les relations, le beau gosse sympathique qui a l’air d’apprécier l’héroïne et le groupe de filles populaires qu’on adore détester.
L’histoire est longue à se mettre en place. La partie « internet/fandom » est longue à venir. L’autrice nous parle d’un roman à succès calqué sur Harry Potter et nous en propose de longs extraits dont je n’ai pas vu l’intérêt. Premièrement parce qu’ils sont sortis du livre auquel ils appartiennent donc nous n’avons pas toutes les clés de compréhension ni l’intensité des scènes, ensuite parce que cela n’apporte rien à l’histoire principale, et enfin parce qu’on peut très bien parler d’une communauté de fans sans tartiner des pages avec des extraits de livre. J’ai eu plusieurs fois l’impression que Clémence Godefroy remplissait son manuscrit avec ces passages bien pratiques et finalement inutiles.
Aussi, la partie « communauté de fans » arrive tardivement et reste finalement assez superficielle. Ce que j’ai trouvé dommage. Si l’autrice avait remplacé les longs extraits de romans inutiles par autant de caractères consacrés à développer la communauté et les relations entre elle et Erika, je pense que cela aurait été plus intéressant. D’autant plus que, en définitive, cette communauté n’apporte elle non plus pas grand chose à l’histoire. J’ai trouvé la fin un peu décevante car trop facile.
Il y a beaucoup de bonnes idées dans ce livre et l’ambiance « rétro » y est vraiment plaisante. Cela m’a rendu nostalgique de ces années où tout était encore à découvrir et inventer. J’ai apprécié suivre les péripéties des jeunes filles et leur ouverture au monde. Le style de Clémence Godefroy est fluide, facile à lire. Il est pile dans le genre de ses personnages.
En revanche, le scénario global manque de profondeur et cède souvent à la facilité scénaristique. Peut-être que l’autrice a voulu faire trop court et que son histoire ne tient pas dans un si petit format ? L’ensemble aurait mérité d’être étoffé, assurément, car ce Love in 56k est un beau titre qui ne fait pas vraiment sens au regard de l’histoire. Je ne peux pas trop en dire au risque de vous dévoiler l’intrigue mais l’espace commentaires est ouvert pour en parler si vous souhaitez.
Il n’en demeure pas moins que Love in56k m’a permis de passer une bonne après-midi et de me replonger pour un temps dans les années insouciantes de l’adolescence.

Pour qui : les jeunes lecteurs qui veulent savoir comment était le monde avant internet, les adultes qui aiment les histoires pour ados et tous les lecteurs à la recherche d’une petite histoire légère et sympathique à lire rapidement.

Les + : de bonnes idées, une ambiance rétro maîtrisée qui rappelle plein de souvenirs, des personnages sympathiques et un style fluide

Les – : beaucoup de facilités scénaristiques et d’éléments qui ne servent pas l’intrigue. Plusieurs passages ont plus l’air d’un remplissage que de réels éléments pour étoffer l’histoire. Le tout est long à démarrer.

Infos pratiques
Broché : 254 pages
Editeur : Editions du Chat Noir (12 juin 2019)
Collection : Chat blanc
Langue : Français
ISBN-10 : 2375681169
ISBN-13 : 978-2375681169

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