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Le chant des sorcières 1, de Mireille calmel

Le chant des sorcières 1, de Mireille Calmel (tome 1 de la trilogie Le chant des sorcières, éditions Pocket)

En 1483, dans le Vercors, la jeune Algonde, fille de l’intendante du château de Sassenage, voit sa vie basculer après sa rencontre avec la fée Mélusine, que chacun prenait pour un mythe. Amoureuse de Mathieu, la jeune femme va devoir apprendre à renoncer à sa vie pour accomplir le destin d’une autre. Avec ou sans sa volonté.
Pendant ce temps, les nobles du châteaux conspirent afin d’atteindre leurs objetfis et étendre leurs pouvoirs sur les terres. Mais dans l’ombre, des forces maléfiques sont bien décidées à tirer les ficelles jusqu’au bout.

Après avoir lu le dyptique Le lit d’Aliénor, que j’avais bien aimé, j’ai eu envie de découvrir une autre série de Mireille Calmel. Je me suis dirigée vers Le Chant des Sorcières, principalement pour son titre parlant de sorcières, car je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai apprécié la plume médiévale de l’autrice dans sa première série et avait envie de me replonger dans cette époque.
Or, pour moi, ce premier tome est une déception. Je n’ai pas retrouvé le charme de ma première lecture.
Non pas que l’ambiance ne soit pas immersive, car j’y ai retrouvé la maîtrise de l’autrice sur cette époque médiévale, mais j’ai eu l’impression qu’en dehors de l’ambiance, le squelette même de l’histoire n’était pas satisfaisant.
J’ai trouvé l’enseble confus, je n’ai pas bien saisi les enjeux de tous les personnages, ce qu’ils voulaient, ni qui ils étaient vraiment. A part quelques protagonistes dont on entend beaucoup parler, la galerie de personnages est fournie mais pas très fouillées, et je me suis perdue dans les vies des uns et des autres.
J’ai eu l’impression que certaines pirouettes scénaristiques arrangeaient bien l’autrice, comme par exemple la magie d’Algonde qu’on ne trouve pas chez sa mère.
J’ai eu l’impression d’être dans un univers où les personnages ne savent pas vraiment quoi faire, ou pourquoi ils le font. La trame narrative manque de solidité et si je n’avais pas fait l’acquisition des 3 tomes d’un coup je pense que je n’aurais pas poursuivi ma lecture. En fait, rien à la fin du livre ne donne envie de lire la suite. Je n’ai pas trouvé Phillipine (ou Hélène ?) très attachante, pas plus que Sidonie, Jacques de Sassenage ou les deux combattants. Et puis cela manque un peu de sorcières. On nous parle de fée, de harpie… mais quid des vraies sorcières ? Le mot n’est pas vraiment écrit et on n’assiste pas vraiment à des manifestations de sorcelleries. Sincèrement, j’ai traversé le roman en me disant juste que l’ambiance me plaisait. C’est comme s’il y avait un bel emballage mais que la boîte était vide.
Je me demande d’ailleurs ce que pourront raconter les deux tomes suivants, tant je n’ai pas trouvé l’intrigue de ce premier tome très consistante. Mireille Calmel semble s’être reposée sur ses acquis en se contentant de faire du Mireille Calmel. Peut-être que cela aura plus aux habitués du genre et du style, mais il m’a manqué des choses pour réellement me faire adhérer au propos.
A voir si la suite saura d’avantage me convaincre.

Pour qui : les lecteurs qui ont envie de faire une plongée dans le temps et revenir à l’époque médiévale.

Les + : On a quelques personnages maléfiques permettant d’inscrire cette histoire dans le fantastique, le réel bascule rapidement dans le merveilleux.

Les – : Les personnages ne sont pas attachants, l’intrigue est confuse, les motivations des uns et des autres ne sont pas claires, l’ensemble manque de consistance.

Infos pratiques
Éditeur :
Pocket (19 mars 2009)
Langue : Français
Poche : 416 pages
ISBN-10 : 2266188658
ISBN-13 : 978-2266188654

Le vieil homme et la guerre, de John Scalzi

Le vieil homme et la guerre, de John Scalzi (tome 1 de la série Le Vieil homme et la guerre, audiolib)

A 75 ans, John Perry, veuf, décide de s’engager dans les Forces de Défenses Coloniales (les FDC). Cette branche particulière de l’armée n’est accessible qu’à cet âge-là et propose de vous rajeunir, et d’augmenter vos capacités physiques afin de vous envoyer combattre les puissances aliens à l’autre bout de la galaxie, et vous offre l’opportunité de vivre sur une nouvelle planète à l’issue du contrat.
John agit un peu par désespoir, et parce qu’ils s’étaient promis, avec Kathy, de s’engager le jour de leurs 75 ans. Il ne se doutait pas qu’il serait seul. Ils rêvaient d’une vie meilleure, un peu plus longue.
Ce sera comme une deuxième naissance. John fera la connaissance non seulement d’un nouveau corps, mais d’un nouveau lui. De nouveaux camarades et de nouvelles perspectives, qui viendront remettre en question tout ce qu’il avait vécu jusqu’alors. Mais quel sera le prix de cet engagement ? Quels en sont les buts, les valeurs ? Peut-il espérer voir la terre promise un jour ?

C’est une première pour moi, je n’ai pas lu le livre mais je l’ai écouté après l’avoir reçu en audiobook (merci encore Audiolib).
Je voulais tenter cette expérience depuis longtemps et c’est donc avec ce volumineux ouvrage de John Scalzi que j’ai commencé.
Tout d’abord, concernant mon expérience d’écoute. Il me paraît important de revenir dessus parce que vous êtes peut-être plusieurs à vous poser la question de ce nouveau média pour consommer du livre.
J’ai téléchargé l’application Audible (gratuite) et j’ai lancé le titre. En elle-même, l’application est bien faite, facile à comprendre et utiliser, et propose plein de petites fonctionnalités sympathiques comme avancer/reculer de 30 secondes, mettre des marques pages (ce qui n’est pas très utile dans la mesure où le fichier reprend exactement là où vous avez quitté l’application), ou permet au texte de recommencer la phrase qui a été interrompue par l’arrivée d’une notification. C’est facile et pratique d’utilisation puisque je lançais le fichier dès lors que je sortais de chez moi dans la rue ou les transports, ou quand j’étais chez moi à tricoter et n’avait besoin que d’occuper mes oreilles.
En revanche, contrairement à ce qu’on pourrait penser, il s’agit d’une activité active, et non passive comme le fait d’écouter simplement de la musique. Il faut rester concentré à chaque phrase pour ne pas décrocher du récit et comprendre toute l’histoire. En cela, il m’arrivait parfois d’écouter plutôt de la musique quand je me sentais trop fatiguée pour me concentrer. Il faut dire que possédant une bonne mémoire visuelle, il m’est plus facile de lire en toutes circonstances, que d’écouter un texte. Ici, j’ai eu un peu plus de mal à rentrer dans l’histoire car mon cerveau glissait sur les mots au lieu de s’y accrocher comme il le fait à travers les yeux.
Mais j’ai réussi, et avec une lecture de plus de 9h, j’ai fini par entrer complètement dans le sujet.
D’ailleurs, la voix de Louis Spiteri est agréable à écouter et plutôt bien choisie pour interpréter un personnage de la trempe de John Perry. Si le rythme a pu me sembler lent au départ (plus lent que si vous lisiez), je m’y suis habituée et ai apprécié l’expérience.

S’agissant de l’histoire en elle-même.
Comme je l’ai dit plus haut, j’ai eu un peu de mal à entrer dedans. Pas seulement parce qu’il s’agissait d’une lecture audio, mais aussi parce que John Scalzi passe presque les deux tiers de son livre à nous décrire l’univers qu’il a mis en place. Rien ne nous est épagné, y compris les petites lignes du contrat que signe John, ou les mentions légales des différents instruments implantés dans le personnage.
Si bien qu’au début, même si j’appréciais les personnages, je me sentais noyée sous la masse d’informations à retenir, ayant plutôt l’impression de feuilleter un livre de jeux de rôle qu’un roman de SF.
Pourtant, il me semble que si l’auteur prend le temps de nous expliquer avec autant de détails, c’est pour bien nous montrer à quel point ce monde proche du notre en est aussi très éloigné. Il pourrait s’agir d’un futur proche, mais lointain. Il permet de nous faire questionner sur notre finitude, qu’aimerions nous faire une fois vieux ? Voudrions nous tout sacrifier sur la promesse d’une nouvelle vie ailleurs, en mieux ? Que serions nous prêts à sacrifier pour défendre notre humanité et son expansion ?
Plus qu’un ouvrage de SF, Le vieil homme et la guerre porte un regard parfois cynique sur le monde et les gens. Tantôt comique, tantôt dramatique, nous assistons à l’arrivée dans un nouveau monde d’une personne âgée venue avec ses rêves, ses idéaux, et qui devra s’adapter à son nouvel univers.
Le monde dépeint par John Scalzi est vaste, et malgré les détails parfois assommants, l’auteur parvient à insuffler régulièrement une dose de curiosité grâce à des retournements de situation bienvenus.
Côté personnages, ils sont tous attachants et la lecture de Louis Spiteri donne un vrai ton martial à l’univers des forces spéciales. J’ai regretté la perte de certains ou leur passage au second plan, et j’ai apprécié l’arrivée d’autres. Le livre est un ballet qui nous rappelle sans cesse que les gens ne seront pas toujours là, qu’un destin peu basculer en quelques secondes. Mais quand on a déjà bien vécu, est-on encore capable de s’attacher ?
C’est aussi une réflexion sur l’âge, le temps qui passe, les valeurs que l’on veut défendre, que nous propose l’auteur à travers son livre.
Si j’étais mitigée dans un premier temps, j’ai fini emballée par l’ouvrage. Le début est long le temps de la mise en place, oui, mais quand il commence à se passer des choses, on est pris dedans. C’est brut, il y a de l’humour, et beaucoup de sentiments variés.
Chacun pourra se faire son opinion sur cette oeuvre.
En tout cas, j’ai beaucoup réfléchi à la suite de cette lecture.
Et vous, seriez vous prêt.e à vous engager à 75 ans, ou préfrèreriez-vous une fin de vie paisible et tranquille sur notre bonne vieille Terre ?

Pour qui : les lecteurs qui aiment les grandes sagas de SF, les livres qui font vous questionner, les personnages attachants, ceux qui aiment les audiobooks apprécieront cette version lue par Louis Spiteri.

Les + : une histoire riche qui vous fera vous questionner, un style qui nous plonge réellement au coeur de l’armée et des souvenirs profonds d’un homme qui a déjà bien vécu. Dans cette version audio, la voix de Louis Spiteri est un vrai plus car elle correspond très bien au personnage principal et à l’ambiance globale.

Les – : Beaucoup trop de détails inutiles dans les deux premiers tiers, au détriment de l’action véritable.

Infos pratiques
Pour la versio audio :
Date de parution :
24 Février 2021
Éditeur d’origine : L’Atalante
Durée : 9h41
Lu par : Philippe Spiteri

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