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Noire Providence, de James Rollins

Noire Providence, de James Rollins (tome 9 de la série Sigma Force, Fleuve Editions)

Un mystérieux crâne prédit l’apocalypse, et une comète étrange se dirige tout droit vers la Terre. La Sigma Force n’a que quatre jours pour sauver le monde.

A la lecture de cet ouvrage, j’ai tout de suite reconnu la patte de James Rollins dans la Trilogie des Sanguinistes, découverte il y a quelques mois chez Fleuve Editions et écrite en duo avec Rebecca Cantrell.

On retrouve dans ce titre l’aspect « Dans Brown » caractéristique des précédents ouvrages. L’auteur prend un malin plaisir à mélanger de véritables faits à des spéculations très crédibles, comme les notes de fin d’ouvrage nous le prouvent.

Ici nous avons l’Eglise, une fois encore, mélangée au vieil empire de Gengis Khan. On apprend beaucoup de choses intéressantes et c’est un plaisir que de tourner les pages en quête de nouvelles informations. L’aspect scientifique, illustré par la comète, reste accessible bien que complexe, ce qui rend l’intrigue vraiment intéressante. Tout ce que j’aime !

En revanche, si on retrouve la manière de présenter les événements avec l’heure et la date, j’ai trouvé que l’auteur s’était un peu perdu dans ses intrigues, au point de ne pas nous faire suffoquer de peur à mesure que le temps passe. Je ne me suis pas sentie stressée, je n’ai pas ressentie l’écrasante puissance de la comète qui fonce sur la Terre, tant James Rollins était obnubilé par le destin personnel de ses personnages. Personnages qui, pour la plupart, ressemblent beaucoup à ceux de la série des sanguinistes. Un peu trop, parfois. Ce qui a rendu à mes yeux cette série moins flamboyante. Finalement James Rollins semble réutiliser ses propres recettes sans modifier beaucoup d’outils ou de saveurs. Dommage, même si cela n’a rien enlevé au style d’écriture fluide et à l’intérêt de ma lecture.

Enfin, à noter que c’est le premier tome que je lis de cette série, et bien qu’il porte le numéro 9, cela ne m’a pas empêché de le comprendre. L’histoire reste très accessible y compris pour les néophytes.

Pour qui: les lecteurs qui aiment les histoires à la Dan Brown oú mythes cotoient la véracité scientifique.

Les +: on apprend beaucoup de choses et les partis pris tiennent les lecteurs en haleine. J’ai beaucoup aimé les notes finales qui font le tri entre la réalité et la fiction.

Les -: j’ai retrouvé beaucoup d’éléments déjà présents dans la trilogie des Sanguinistes, les personnages m’y ont fait beaucoup penser. De plus, on ne ressent pas la pression de la comète qui se rapproche car l’auteur se disperse dans les histoires intimes de ses personnages, amoindrissant le côté « fin du monde ».

Infos pratiques
Broché: 560 pages
Editeur : Fleuve éditions (8 juin 2017)
Langue : Français
ISBN-10: 2265116688
ISBN-13: 978-2265116689

Djinn, La Maudite, de Jean-Louis Fetjaine

Djinn, La Maudite, de Jean-Louis Fetjaine (tome 1 de la série Djinn, Fleuve Editions)

En 1130, dans la princée d’Antioche, la princesse Alix donne naissance à un fils. Problème, ce dernier est un fils illégitime ayant pour père le connétable Renaud Mazoir.
Bien décidée à se débarrasser de l’enfant, Alix souhaite l’éliminer. Mais les choses vont se gâter quand une sorcière jettera un sort au petit pour se venger de la mère.
A moins que ce ne soit la mère elle-même, assoiffée de pouvoir, qui n’en soit la cible.
Alix et Renaud vont se trouver liés sur une terre où le pouvoir est à la fois source de vie et surtout de mort.

Outre la jolie couverture, ce qui m’a attiré vers ce titre est le nom de l’auteur. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire du Jean-Louis Fetjaine et cette éditions chez Fleuve Editions était une occasion de le faire.
J’en suis sortie extrêmement déçue. J’ignore si les autres ouvrages de l’auteur sont du même genre, car ils ont eu un beau succès, mais celui-ci ne me semble pas être le meilleur. Du moins je l’espère.
En effet, cette histoire a tout pour me plaire. Un vent de fantasy, un territoire oriental, deux enfants prometteurs, des complots… et pourtant cela n’a pas fonctionné.
Lors de ma lecture, je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec les romans de Jacqueline Carey, notamment sa série Kushiel (même si la trilogie Imriel s’y prêterait mieux). Sauf que là où Jacqueline Carey passait plus de 700 pages à nous raconter les intrigues de ses personnages, Jean-Louis Fetjaine n’en met même pas 300.
C’est bien là le problème. Le résultat est qu’on ne s’attache pas aux personnages, leur destin ne nous fait rien, on les connait à peine, et les arcs narratifs esquissés restent superficiels. La figurine du Djinn, qui donne son nom au roman, n’est pas assez développé. Comme tout dans ce roman.
Le destin des deux enfants est secondaire, voir inintéressant. La soif de pouvoir d’Alix n’est pas flagrante, la destinée de Mazoir ne m’a pas émue… bref je suis complètement passée à côté de ce titre parce que je ne suis pas rentrée dedans.
L’auteur passe beaucoup de temps à nous raconter des batailles qui ne sont pas le plus important du livre. Ou alors dans un cocktail mieux dosé où les intrigues qui découlent de ses batailles sont expliquées plus en profondeur.
Je me suis perdue dans les personnages car ils sont nombreux et là encore assez peu travaillés. Ils semblent parfois arriver comme des cheveux sur la soupe et leurs rôles sont vagues.
J’aurais aimé m’attacher à eux et aimer cette histoire autant que celles de Jacquelines Carey, mais ça n’a pas été le cas. Si l’occasion se présente je lirai un autre ouvrage de cet auteur pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une sorte « d’accident de parcours » avec ce roman. J’ai peut-être commencé par le moins bon. N’hésitez pas à me le faire savoir, si c’est le cas.

Pour qui : Les lecteurs qui aiment les univers orientaux et ne souhaitent pas commencer la lecture d’un roman trop volumineux.

Les + : des idées intéressantes et prometteuses, on sent que l’auteur maîtrise le sujet de l’époque décrite dans le récit.

Les – : tout est trop superficiel, les personnages ne sont pas attachants, les arcs narratifs sous-développés… j’ai eu l’impression que l’auteur voulait prouver qu’il connaissait la période des croisades et c’est tout.

Infos pratiques
Collection : Outrefleuve
Pages : 288
Format : BROCHE
ISBN : 9782265098770

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