Une Nuit Éternelle, David Khara
Une Nuit Éternelle, de David Khara (tome 2 de la trilogie Les Vestiges de l’Aube, Fleuve Editions)
Le Révérend Deshawn Willard, ex star de la boxe, et son fils, sont retrouvés un soir sauvagement assassiné à leur domicile. L’enquête est confiée à Barry Donovan, policier New-Yorkais fraîchement revenu de blessure, et accompagné dans l’ombre d’un ami pour le moins surnaturel. Ensemble, ils vont tenter de déjouer les pièges tendus par des ennemis séculaires, en essayant bien sûr de rester en vie. En vie, oui, pour celui d’entre eux qui l’est encore…
Comme indiqué en tête de cette chronique il s’agit pour ce titre du second volet d’une trilogie. Pourtant j’ai découvert cette trilogie par ce livre et je peux vous assurer qu’il se lit de manière totalement indépendante.
Ce premier livre a également été pour moi l’occasion de découvrir la plume de l’auteur français David Khara. Une plume agréable à lire et dont je retiendrai avant tout la foule de bonnes idées qui peuplent le livre.
Car en effet, c’est la première fois que je lis une histoire où se mêlent une trame policière classique et des éléments fantastiques tels que les vampires. Un cocktail intéressant et bien travaillé qui offre un roman d’une incroyable qualité. Ajoutez à cela une couche de fantasmes et légendes sur les templiers et vous obtiendrez Une Nuit Éternelle.
J’ai beaucoup aimé les personnages du roman, et surtout le duo Barry/Werner. Il fonctionne bien sans trop entrer dans les clichés des genres policiers et vampiriques. Ces deux personnages, que tout semble opposer, se retrouvent dans les épreuves qu’ils traversent et les sentiments qui les lient sont crédibles.
D’autres personnages hauts en couleurs, comme Raven, apportent du piment et évitent que l’histoire ne tombe dans un scénario lisse et plat. Leur apparition bienvenue apporte de la fraîcheur et relève et une intrigue qui pourrait parfois se reposer sur ses acquis.
La plume de l’auteur, quant à elle, possède un vrai style. Si j’ai dû attendre quelques pages pour pleinement y entrer, je me suis vite sentie à l’aise avec cette narration lente et fluide, ponctuée d’expressions désuètes et plus modernes (les personnages veulent cela).
On sent que l’auteur a travaillé son sujet, aussi bien dans les faits historiques qu’il raconte que sur les lieux qu’il dépeint. Sans aller jusqu’à dire que je me suis vue à New York (n’est pas Peter James qui veut), l’ambiance du roman est crédible, elle aussi, et plaisante.
L’histoire racontée est originale, je doute que beaucoup de lecteurs pourront sentir une impression de déjà lu, et le dosage des différents éléments plutôt bien maîtrisé.
Une vraie bonne découverte qui vaut bien au Fleuve que l’on salue cette prise de risque dans leur collection de romans policiers.
Pour qui : Les lecteurs qui aiment les histoires à suspense. Inutile d’être un fan de vampire pour apprécier cette histoire, le traitement réservé à la créature n’est pas l’essentiel du roman.
Les + : Le titre se lit indépendamment du premier tome et les lecteurs qui n’ont pas lu Les Vestiges de l’Aube pourront très bien lire celui-ci, beaucoup de bonnes idées dans ce texte original et qui mêle plusieurs trames classiques pour en faire quelque chose de peu commun.
Les – : Quelques éléments un peu moins crédibles (par exemple reconnaître Le Confutatis Maledictis de Mozart fredonné), les révélations faites par tirades du méchant…
Infos pratiques
Broché : 311 pages
Editeur : FLEUVE EDITIONS (13 novembre 2014)
Langue : Français
ISBN-10 : 2265097772
ISBN-13 : 978-2265097773