115°vers l’épouvante, de Lazare Guillemot

115°vers l’épouvante, de Lazare Guillemot (tome 1 de la saison 1 de la série Les Saisons de l’Étrange, éditions des Moutons Electriques)

Alors que le jeune Billy Babbridge, qui s’est improvisé guide touristique, se promène en compagnie du Père Brosn, ils se font attaquer par un mystérieux batracien venu du ciel. Mirage nuageux ou monstruosité céleste ? Les deux compères, épouvantés, ne devront leur salut qu’à l’apparition salutaire de trois aventuriers américains. Ensemble, ils vont s’embarquer à bord d’une conquête dont l’objectif n’est autre que la sauvegarde de notre monde, pour lui éviter de basculer dans l’horreur.

Lorsque j’ai participé à la campagne de financement participatif pour le lancement des Saisons de l’Etrange, j’avoue ne pas avoir bien saisi le concept.
En effet, la plupart des auteurs des textes réunis ici ne sont plus de ce monde, et je voyais mal comment ils allaient pouvoir former un corpus cohérent. Je ne me suis donc engagée que pour la moitié de la série, soit 3 ouvrages.
A la fin de cette première lecture, j’envisage mieux le concept de ces Saisons, et je regrette de ne pas avoir misé pour l’ensemble de cette première saison.
Ce premier épisode, 115° vers l’épouvante, a en effet été une lecture très sympathique.
Je me suis un peu méfiée du bandeau indiquant « Lovecraft à l’honneur » sur la couverture (Lovecraft est un argument toujours très lucratif, comme en témoigne l’actuelle campagne de financement de l’intégrale de son oeuvre, à laquelle j’ai également contribué). Toutefois il me semble avoir retrouvé un mélange de plusieurs univers oniriques dans ce petit roman qui se lit vite.
Du Lovecraft, peut-être. Je ne suis pas experte. En revanche on retrouve assurément du Lewis Carroll. On y retrouve d’ailleurs quelques allusions ici et là.
L’ambiance générale du livre est onirique, un peu comme le voyage d’Alice au pays des merveilles, on va de péripétie en péripétie, de scène en scène, dans un cheminement extraordinaire menant le lecteur tantôt sur terre et sur mer.
L’ensemble est très visuel, on retrouve un petit épisode très agréable dont l’ambiance n’est pas sans rappeler celle de L’Etrange Cas de L’Homme Mécanique, de par son décor anglais et ses personnages british. On voyage à travers ce texte dynamique où les péripéties ne manquent pas.
Les amateurs de piraterie devraient aussi y trouver leur compte.
Ce que j’ai particulièrement apprécié, en plus de l’ambiance, est la qualité des idées. Elles y sont riches et originales. Du jamais lu ! Cela devient pour moi de plus en plus difficile de lire des romans qui me font cette impression d’inédit. Quoi qu’il en soit c’est le cas ici, ce qui rend cette petite lecture très rafraichissante.
A la fin de l’épisode, j’entrevois la possibilité de fil rouge de cette saison et j’en trouve le concept d’autant plus intéressant.
Une bonne idée, un bon texte et une belle couverture, de quoi me faire passer un agréable moment de lecture.
Seul bémol à noter et qui me chagrine un peu : un nombre assez conséquent de fautes de frappe et d’orthographe. Il manquait des lettres dans certains mots, et parfois des mots étaient employés à la manière d’autres, comme si un correcteur orthographique c’était permis de remplacer un mot par un autre. Une relecture supplémentaire aurait sans doute permis d’enlever toutes ces petites coquilles.

Pour qui : les lecteurs qui aiment s’évader le temps d’une petite histoire rafraichissante et originale, dans un monde onirique et très visuel.

Les + : beaucoup de bonnes idées et un environnement inédit qui ne donne pas d’impression de « déjà lu », une écriture fluide et un concept global très intéressant.

Les – : Il manque une relecture pour avoir un texte parfait.

Infos pratiques
À paraître le 15 mars 2018
Pages : 208
Dimension : 14 × 18.2 cm
Format : Broché
ISBN : 978-2-36183-442-5

Un commentaire

  • Chouette ! J’ai gagné à un concours la saison 1 de cette série Les Saisons de l’Étrange, en version numérique, et je suis très impatiente de la recevoir ! Merci pour cet avant-goût qui donne envie 😉

    J’aime

Laisser un commentaire